Jules Ferry – Biographie
Né le 5 avril 1832 à Saint-Dié (Vosges) et mort le 17 mars 1893 à Paris.
Fils d’un avocat de la ville, Jules Ferry a une sœur ainée et un frère cadet. Les Ferry finissent par s’installer à Paris où Jules devient bachelier en 1851 puis commence le droit. Il réussit ses études et devient stagiaire dans un cabinet d’avocat d’affaires. Nommé secrétaire de la Conférence des avocats en 1854, il prononce un discours de rentrée en 1855 lors duquel il expose ses idées de justice sociale, liberté de conscience et laïcité qui l’opposent au Second Empire et lui donnent ses entrées dans les salons parisiens. Il collabore à plusieurs journaux dont La Revue des Deux Mondes en s’exprimant sur la politique économique. Il fait paraître un pamphlet en 1863 (La Lutte électorale) dans lequel il critique la pratique des candidatures législatives officielles. Il est condamné mais critique le régime impérial ainsi que les projets d’urbanisme d’Haussmann en 1868. Il est élu député de la 6ème circonscription de la Seine aux législatives de 1869 en prônant la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la décentralisation administrative et la réforme de la justice. Il prononce en avril 1870 un discours sur « le problème de l’éducation du peuple » et dénonce plus tard les tensions croissantes avec la Prusse.
Avec la naissance de la troisième République, Jules Ferry devient ministre du gouvernement de la Défense nationale. Il disperse des révoltes pendant le siège de la capitale. Nommé Maire de Paris le 15 novembre 1870 et doit faire face à la pénurie : on le surnomme en 1871 « Ferry famine » il est néanmoins élu député des Vosges. Il démissionne le 5 juin 1871 du poste de Préfet de la Seine qu’il vient de prendre à la suite de la répression de la Commune. Après avoir été ministre plénipotentiaire en Grèce de 1872 à 1873 sous le gouvernement Thiers, il retrouve sa place à la Chambre où il devient l’un des chefs de l’opposition au gouvernement du monarchiste Mac-Mahon, remplacé en janvier 1879 par le républicain Jules Grévy. C’est alors que Jules Ferry occupe les postes de ministre de l’Instruction publique (régulièrement jusqu’en 1885) puis de Président du Conseil en 1880.
Libre-penseur, franc-maçon, il établit des écoles normales primaires pour assurer la formation d’instituteurs laïcs et exclut l’Église du Conseil supérieur de l’Instruction publique (1879-l880). La gratuité est votée en juin 1881, l’obligation scolaire (entre 6 et 13 ans) et la laïcité en mars 1882. Une école de jeunes filles est fondée à Sèvres. Sous les deux ministères Ferry sont votées les lois de liberté de réunion et de liberté de la presse et la loi Waldeck-Rousseau de liberté syndicale. Mais devenu ministre des Affaires étrangères, sa politique d’expansion coloniale lui vaut l’hostilité de la droite nationaliste et de la gauche radicale de Clemenceau. Il doit démissionner, le 30 mars 1885. Il pose sa candidature à la présidence de la République en 1887 mais est finalement battu par Sadi-Carnot. Il s’oppose fortement au boulangisme et est victime d’un attentat à la Chambre. Il entre au Sénat en 1891.
Il meurt le 17 mars 1893 à Paris d’une crise cardiaque et est honoré par des funérailles nationales.
Une erreur s’est glissée dans votre biographie.
Jules Ferry n’a pas pu être bachelier en 1951 ! 58 ans après sa mort !
Il s’agit de 1851.
Merci beaucoup ! C’est corrigé !